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Sous-sections
L'alimentation artificielle consiste à introduire de l'eau dans une
formation perméable par l'intermédiaire d'un dispositif
aménagé à cet effet. L'objectif peut être l'accroissement des
ressources ou l'amélioration de conditions d'exploitation
(chimiques, hydrodynamiques).
A) Gestion
Un besoin accru d'alimentation en eau nécessite l'élaboration
d'une gestion globale des ressources avec parfois un transfert des
eaux de surface dans les aquifères profonds. On prend en compte:
- la distribution irrégulière des eaux souterraines et de surface
- les réservoirs fixes, lacs, barrages
- les éléments de transfert, ruisseau, fleuve, nappe.
L'exemple d'Israel, figure l38, illustre clairement les
différentes composantes prises en compte pour l'utilisation optimum
des eaux disponibles et en particulier la recharge des nappes
souterraines.
B) Les pointes
La consommation d'eau est difficile à planifier du fait de débits
de pointes prévisibles (arrosages, par exemple) et imprévisibles
(sécheresse). En général on considère que le débit en heures
de pointe peut être de 40% supérieur à celui du débit moyen.
Stocker l'eau dans des aquifères souterrains permet en principe au
réseau d'absorber plus facilement ces pointes que par le recours à
des stocks de surface, à cause des problèmes de traitement de
l'eau ou des débits irréguliers des cours d'eau.
L'injection d'eau implique un filtrage et un temps de séjour dans le
sol relativement important, d'où une amélioration de la qualité
de l'eau injectée par rapport à l'eau réexploitée.
Inversement, on peut tenter d'améliorer la qualité chimique de
l'eau d'un aquifère par des réinjections d'eau de bonne qualité
(biseau salé).
En ce qui concerne l'utilisation thermique de l'eau pour le
refroidissement d'installations industrielles, le stockage souterrain
de l'eau garantit une stabilisation thermique souvent très
appréciée.
Les pompages excessifs entraînent parfois un important abaissement
du niveau dynamique et les frais d'exploitation deviennent
prohibitifs. Ces pompages peuvent également induire des apports
d'eau de nappes éloignées dont la qualité chimique est
préoccupante.
- Disposer d'eau au moment nécessaire, de bonne qualité et en
- quantité suffisante
- Qualité: éliminer les substances argileuses et organiques
- Disposer d'un aquifère à conditions favorables : perméable
- ( m/s), bonnes transmissivité et diffusivité.
A) Puits d'injection: puits avec gros massif filtrant à usage
double, alimentation et extraction.
Le débit spécifique d'injection () est proportionnel à
différents paramètres, figure 139.
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(7.1) |
avec
- = Conductivité hydraulique horizontale
- = Profondeur de l'aquifère
- = diamètre du tube
La forme du cône de réalimentation est naturellement influencée
par l'écoulement de la nappe, figure 140. On différencie ainsi
d'ailleurs le stockage hydrostatique du stockage hydrodynamique.
B) Par injection superficielle
On peut aménager des cours d'eau ou construire des canaux
d'infiltration ou des bassins.
Généralement on installe une couche filtrante au fond des bassins
( = 0.2 mm, = 2). La capacité d'infiltration varie de 2-5 mm/j
sur sable à 0,2-0,4m/j dans bassin à végétation, figure
141. Afin d'éviter la prolifération d'algues, on s'efforce de
faire circuler l'eau.
A la station de Bâle, après 18 mois, les fossés se colmatent,
figure 142, mais après 42 mois le colmatage se stabilise! Le bassin
à végétation permet des débits d'injection plus lents mais ne
se colmate pas: c'est peut-être le meilleur système!
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2002-08-27