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Les processus de pollution sont extrêmement variés, que ce soit
par les fosses septiques campagnardes ou les dépôts de déchets
hautement toxiques. Dans beaucoup de pays on évacue les déchets
liquides en profondeur dans des eaux de médiocre qualité, figure
132. Ces déchets rejoignent souvent la surface beaucoup plus vite
que prévu si les potentiels en profondeur sont plus élevés qu'en
surface.
D'autre part, la surexploitation actuelle de nombreuses nappes peut
mettre en mouvement rapide des eaux polluées, précédemment
stabilisées en régime d'écoulement naturel.
Comme nous l'avons vu, pour les tranchées drainantes, les captages
doivent éviter les risques de contamination. La réalisation de
puits à eau de bonne qualité implique que l'on isole soigneusement
la nappe des infiltrations polluantes venant de la surface, non
seulement dans le puits mais surtout à sa circonférence, figure
133.
De très nombreux puits sont pollués par des infiltrations de
surface provenant par exemple des excréments d'animaux.
La protection des eaux implique l'identification:
- des caractéristiques hydrogéologiques et géochimiques des
systèmes aquifères et de leur rôle dans le cycle régional
de l'eau.
- des sources éventuelles de pollution et des dangers qu'elles
représentent.
Généralement les zones d'alimentation des aquifères sont les
plus vulnérables et ainsi à protéger en priorité.
Le pouvoir auto-épurateur des roches à porosité d'interstices
est très élevé et les risques de pollution à travers la zone
d'infiltration sont relativement faibles.
Dans ces aquifères, la protection sera plus particulièrement
effectuée dans les zones d'émergence, souvent diffuses et en
contact avec des eaux locales qui, elles, représentent un danger.
La législation suisse impose que l'on délimite sur le terrain des
zones de protection autour de chaque captage alimentant des
collectivités publiques, figure 134.
Afin de protéger des ressources potentielles non encore
exploitées, on délimite également des secteurs de protection A,
B, C, figures 135 et 136.
La délimitation des zones S II et III nécessite la réalisation
d'essais d'infiltration avec traçage et d'études fines de
l'hydrodynamique locale. En principe, on fixe la S II à une distance
telle que l'eau infiltrée rejoint le puits exploité dans un
délai inférieur à 10 jours.
L'établissement de zones de protection est très délicat car il
peut conduire à des mises en protection de terrains à hauts
rendements économiques, d'où des conflits fréquents entre
autorités, industriels, particuliers et services de la protection de
l'environnement.
Dans les aquifères en zone fissurée et à plus forte raison dans
des aquifères karstiques, les phénomènes d'auto-épuration
sont peu actifs. Du fait des grandes vitesses de déplacement de
l'eau, les pollutions se propagent très vite et aucune intervention
sur l'aquifère n'est possible.
Par de tels systèmes aquifères, il s'agira de bien délimiter les
zones d'infiltration et d'en éloigner toute source de pollution
(hydrocarbure, rejet d'usine, engrais), figure 136.
Les sources karstiques du Jura sont actuellement souvent polluées
à des degrés divers malgré les mesures prises ces dernières
années. Pour beaucoup d'entre elles, il est nécessaire de recourir
à un traitement de l'eau avant son utilisation.
Ces aquifères sont diversement sensibles aux pollutions selon
l'importance de leurs liens avec les eaux superficielles et la nature
de leur roche réservoir. Leur protection implique dans les zones
urbanisées des mesures de protection des eaux de surface. Selon la
disposition relative des ouvrages de captage, généralement proches
des eaux de surface, des mesures immédiates doivent pouvoir être
prises en cas de pollution accidentelle, telles que la suspension des
pompages (figure 137).
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2002-08-27