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La reconnaissance approfondie d'un système aquifère, comme la
préparation des données pour des simulations numériques ou
l'élaboration de plans d'exploitation, nécessite que les
résultats des investigations soient cartographiés sur une ou
plusieurs cartes d'échelle semblable ou différente.
La cartographie classique consiste d'abord à évaluer les
dimensions et le volume des aquifères par la confection de cartes
structurales en courbes isohypses (d'égale altitude) de:
- la surface de substratum
- la surface du toit
- l'épaisseur de l'aquifère (courbes isopaches)
Le bassin de Paris, cartographié par Castany, est un bon exemple de
ce type de cartographie à petite échelle, figures 120 et 121.
Parallèlement aux cartes structurales, on a également élaboré
des cartes géologiques plus complexes qui consistaient en un
assemblage de trois sortes d'informations:
- une conversion de la carte géologique en classe lithologique (avec une signification en termes de perméabilité, Margat 1978), figure 122;
- des données sur l'écoulement des nappes (piézométrie) et
sur leurs caractéristiques hydrodynamiques;
- des renseignements sur les cours d'eau, les ouvrages hydrauliques etc.
Mais de telles cartes ne répondent pas aujourd'hui suffisamment aux
besoins des hydrogéologues chargés d'élaborer des modèles de
simulation numérique. En effet elles ne traduisent souvent que des
états permanents et il leur manque des conditions aux limites
dessinées de manière explicite, comme par exemple les types de
liaison nappe-cours d'eau ou les relations entre aquifères
superposés.
La nouvelle cartographie hydrogéologique se propose selon Margat
1978, de regrouper des informations sur :
a) La constitution de systèmes aquifères basés sur la
distinction et 1a disposition des principaux corps (aquifères,
formations semi-perméables capacitifs, imperméables) formant des
monocouches, bicouches, multicouches.
b) Les conditions aux limites, en particulier les conditions actives
traduisant les relations des systèmes aquifères avec les
systèmes superficiels et atmosphériques de "cycle de l'eau".
Ces informations sont nécessaires d'une part pour étudier le
comportement hydrodynamique des systèmes aquifères et les
conditions initiales constituent d'autre part des références
auxquelles on se rattache pour appréhender les évolutions
ultérieures.
On notera ainsi: - le sens des échanges
- la distinction entre conditions de potentiel
et conditions de flux, figure 122.
Dans cette nouvelle cartographie, la composition de la légende
comprend deux types de représentation:
- les figurés bidimensionnels, traduisant une classification
zonale du territoire basée sur les types structuraux des
systèmes aquifères et sur les conditions hydrodynamiques
superficielles. On utilise pour cela respectivement des figurés
continus (couleurs) et des surcharges (exprimant les conditions
hydrodynamiques).
- les contours traduisant explicitement les conditions
hydrodynamiques aux limites linéaires (principalement les cours
d'eau), figure 122.
- Depuis quelques années, l'informatique a bouleversé la
cartographie et
permis l'élaboration d'une "cartographie automatique", soit de
sortir de l'ordinateur des cartes "à la carte"!
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2002-08-27